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<h2 class=""><strong>Graines de Manioc (Manihot esculenta)</strong></h2>
<h2><span style="color: #ff0000;"><strong>3 graines par sachet.</strong></span></h2>
<p>Le<span> </span><b>manioc</b><span> </span>(<i>Manihot esculenta</i>) est une<span> </span>espèce<span> </span>de<span> </span>plantes<span> </span>dicotylédones<span> </span>de la<span> </span>famille<span> </span>des<span> </span><i>Euphorbiaceae</i>, originaire d'Amérique centrale<span> </span>et d'Amérique du Sud, plus particulièrement du sud-ouest du bassin amazonien<sup id="cite_ref-2" class="reference">2</sup><sup class="reference cite_virgule">,</sup><sup id="cite_ref-3" class="reference">3</sup>. C'est un arbuste vivace qui est largement cultivé comme plante annuelle dans les régions tropicales et subtropicales pour sa<span> </span>racine<span> </span>tubérisée<span> </span>riche en amidon. Le terme « manioc » désigne d'ailleurs aussi bien la plante elle-même que, par<span> </span>métonymie, sa racine ou la fécule qui en est extraite.</p>
<p>On consomme généralement ses racines très riches en<span> </span>glucide<span> </span>et sans<span> </span>gluten, mais aussi ses feuilles en Afrique, en Asie et dans le nord du Brésil (pour la confection du<span> </span><i>maniçoba</i>). Au nord et au nord-est du Brésil, le mot « farine » (en<span> </span>portugais<span> </span><i>farinha)</i><span> </span>désigne avant tout la farine de manioc, et non de blé. Cette farine n'a d'ailleurs pas l'aspect de la farine de blé : elle ressemble plutôt à une semoule sèche plus ou moins grossière de couleur allant du jaune vif au gris en passant par le blanc. Il s'agit en fait d'une<span> </span>fécule, mot plus adapté pour parler de la « farine » issue d'une racine.</p>
<h2><span class="mw-headline" id="Description">Description</span></h2>
<h3><span id="Organes_v.C3.A9g.C3.A9tatifs"></span><span class="mw-headline">Organes végétatifs</span></h3>
<p><i>Manihot esculenta</i><span> </span>est un<span> </span>arbuste<span> </span>ou petit<span> </span>arbre<span> </span>pouvant atteindre 5 m de haut, à ramification généralement trichotomique. Les rameaux, fragiles, à l'écorce lisse, de couleur variant du blanc crème au brun foncé, ont une moelle très épaisse. Toutes les parties de la plante contiennent un<span> </span>latex<span> </span>blanc. Le système racinaire est constitué de racine traçantes pouvant atteindre 1 m de long. Certaines racines subissent un phénomène de<span> </span>tubérisation, par accroissement secondaire dû au<span> </span>cambium, qui démarre un à deux mois après la plantation. Les racines tubérisées sont farineuses et peuvent atteindre 50 cm de long. Leur nombre varie selon les cultivars et des facteurs environnementaux comme la photopériode, en général on en compte de 4 à 8 par plant<sup id="cite_ref-IITA_4-0" class="reference">4</sup>.</p>
<p>Les<span> </span>feuilles, alternes, ont un<span> </span>limbe, de 6 à 25 cm de large, profondément<span> </span>palmatipartite, de couleur vert foncé à la face supérieure, glauque à la face inférieure. Le nombre de lobes, toujours impair est variable, souvent de 3 à 7 lobes. Le limbe est parfois très légèrement pelté avec 1 à 2 mm de largeur du limbe située sous l'insertion du pétiole. Les lobes sont généralement oblancéolés (le lobe médian, entier, mesurant de 6,5 à 15 cm de long sur 2 à 6 cm de large), progressivement aigus-acuminés à leur extrémité, rétrécis à la base, moyennement pubescents près de la nervure médiane ou presque glabres. Le<span> </span>pétiole, souvent rougeâtre, long de 4 à 25 cm, porte à sa base deux<span> </span>stipules, triangulaires-lancéolées, de 4 à 5 mm de long sur 2 mm de large, rapidement caduques<sup id="cite_ref-prota_5-0" class="reference">5</sup>.</p>
<h3><span class="mw-headline" id="Organes_reproducteurs">Organes reproducteurs</span></h3>
<p>L'inflorescence est une<span> </span>panicule<span> </span>terminale de 2 à 11 cm de long, sous-tendue par des<span> </span>bractées<span> </span>ressemblant aux stipules. Les fleurs mâles et femelles sont séparées (plante<span> </span>monoïque), les premières se situant au sommet et les secondes, peu nombreuses, à la base de l'inflorescence.</p>
<p>Les fleurs mâles sont portées par des pédicelles minces, de 5 mm de long. Le calice est formé de lobes triangulaires, subaigus, glabres de 6 mm de long sur 4 mm de large. Les<span> </span>étamines, au nombre de 10 réparties en deux verticilles, ont un filet libre, mince, glabre, blanc, long de 7 mm pour la plus longue, de 2,5 mm pour les plus courtes. Les<span> </span>anthères, petites (1,5 mm de long), jaune pâle, présentent une touffe apicale. Le disque réceptacle présente 10 lobes concaves, aigus. Les fleurs femelles, portées par des pédicelles de 7 mm de long, incurvées, font jusqu'à 2,5 cm de diamètre. Les sépales triangulaires-ovales, subaigus font 1 cm de long sur 0,5 cm de large. L'ovaire, rose, de forme<span> </span>botryoïdale, mesure 2 x 2 mm. C'est un ovaire triloculaire supporté par un disque réceptacle glandulaire à 5 lobes faiblement marqués. Il présente 6 ailes étroites et un style terminé par un stigmate à 3 lobes. Chacune des loges renferme un<span> </span>ovule<span> </span>simple<sup id="cite_ref-IITA_4-1" class="reference">4</sup>.</p>
<p>Le fruit est une<span> </span>capsule<span> </span>de forme ellipsoïde à subglobuleuse, de 1,3 à 1,7 cm de diamètre. Il présente 6 ailes longitudinales, verdâtres, crénelées ou onduleuses. L'endocarpe<span> </span>ligneux compte trois loges renfermant chacune une graine. Le fruit se sépare en trois coques lors de la<span> </span>déhiscence.</p>
<p>Les<span> </span>graines, ellipsoïdes à pentagonales déprimées, de 1,1 cm de long sur 5,5 mm de large et 3,5 mm d'épaisseur, ont une<span> </span>testa<span> </span>un peu brillante, gris pâle, parfois tachetée de noir. Elles présentent une grande<span> </span>caronculede 3 mm de large à l'extrémité du<span> </span>micropyle.</p>
<h2><span id="Toxicit.C3.A9"></span><span class="mw-headline">Toxicité</span></h2>
<div class="bandeau-section bandeau-niveau-detail loupe">Article détaillé :<span> </span>Konzo.</div>
<p>Le manioc est une source peu coûteuse de<span> </span>glucides, très utilisée en particulier en Amazonie depuis des siècles et dans plusieurs pays d'Afrique tropicale depuis quelques décennies, mais sa consommation sans préparation adéquate est source de graves risques pour la santé.</p>
<p>Le manioc amer contient en effet des<span> </span>glucosides<span> </span>cyanogéniques<span> </span>toxiques, la<span> </span>linamarine<span> </span>(pour 90 %) et la<span> </span>lotaustraline<span> </span>(pour 10 %), qui lorsque les cellules de la plante sont endommagées se décomposent sous l'effet d'enzymes, en libérant de l'acide cyanhydrique.<span> </span><br>Cette décomposition se fait en deux étapes : l'hydrolyse<span> </span>de la molécule de linamarine, sous l'effet de la<span> </span>linamarase, produit du<span> </span>glucose<span> </span>et de la<span> </span>cyanhydrine d'acétone. Cette dernière molécule, instable, se décompose en<span> </span>cyanure d'hydrogène<span> </span>et en<span> </span>acétone, soit spontanément à un<span> </span>pH<span> </span>supérieur à 5 ou une température supérieure à 35 °C, soit sous l'effet d'une autre enzyme, l'hydroxynitrile lyase<sup id="cite_ref-White_et_al._6-0" class="reference">6</sup>.</p>
<p>Les glycosides cyanogènes sont présents dans tous les tissus de la plante (hormis dans les graines). Leur teneur est la plus élevée dans les feuilles (5 g de linamarine par kilogramme de poids frais). Dans les racines, ce taux est plus faible et varie de 100 à 500 mg/kg selon les<span> </span>cultivars. Il n'existe pas de cultivar exempt de glycosides cyanogènes<sup id="cite_ref-White_et_al._6-1" class="reference">6</sup>, cependant une variété de manioc dont le taux de linamarine a été réduit de 99 % dans la racine a été développée grâce au procédé de l'interférence par ARN<sup id="cite_ref-7" class="reference">7</sup><sup class="reference cite_virgule">,</sup><sup id="cite_ref-8" class="reference">8</sup>. Son rendement est cependant bien moins élevé que pour les variétés toxiques classiques<sup id="cite_ref-guillaume_9-0" class="reference">9</sup>.</p>
<p>On a décrit quatre types de toxicité selon l'importance des doses de cyanure ingérées<sup id="cite_ref-10" class="reference">10</sup><span> </span>:</p>
<ol>
<li>toxicité aiguë à doses massives, entraînant une mort rapide ;</li>
<li>toxicité aiguë à doses très élevées, pouvant provoquer un<span> </span>syndrome parkinsonien ;</li>
<li>toxicité subaiguë à doses élevées, responsables de la maladie de<span> </span>Konzo<span> </span>(ou<span> </span>Mantakassa), qui est une<span> </span>paraplégie<span> </span>spastique ;</li>
<li>toxicité chronique à doses faibles, responsable de la<span> </span>neuropathie ataxique tropicale<sup id="cite_ref-guillaume_9-1" class="reference">9</sup>.</li>
</ol>
<p>La cuisson des tubercules de manioc ne suffit pas à les rendre consommables. On rapporte des cas d'intoxication - certes heureusement rares - ayant entraîné la mort après absorption de manioc mal cuit, en particulier lors de la friture.</p>
<p>La chair blanche du tubercule doit être râpée et lavée (ou fermentée) puis séchée et cuite, comme le font des Amérindiens des régions amazonienne depuis des siècles. Un rapport de la<span> </span>FAO<span> </span>a confirmé que tremper le manioc dans de l'eau pendant 5 jours avant de le sécher puis le manger permet de réduire fortement le niveau de cyanure et ainsi le rendre comestible<sup id="cite_ref-11" class="reference">11</sup>.</p>
<p>La consommation de feuilles mal bouillies (par exemple en posant un couvercle sur la marmite, ce qui limite l'évaporation de l'acide cyanhydrique<sup id="cite_ref-guillaume_9-2" class="reference">9</sup>) peut également être mortelle toujours à cause de la présence de traces de<span> </span>cyanure ; cependant si les taux de cyanure sont acceptables, il sera transformé dans l'organisme en<span> </span>thiocyanate<span> </span>(à condition que l'alimentation soit suffisamment riche en<span> </span>sulfures, qu'on peut trouver dans les<span> </span>acides aminés<span> </span>fournis par les<span> </span>protéines animales), ce qui peut causer de l'hypothyroïdie<sup class="need_ref_tag">[réf. nécessaire]</sup>, voire un<span> </span>goitre<span> </span>par blocage des récepteurs à l'iode<span> </span>sur la<span> </span>glande thyroïde<sup class="need_ref_tag">[réf. nécessaire]</sup>.</p>
<p>Les effets d'une consommation régulière des petites quantités d'acide cyanhydrique encore présentes dans le manioc après détoxification sont mal connus<sup id="cite_ref-guillaume_9-3" class="reference">9</sup>.</p>
<h2><span id="Vari.C3.A9t.C3.A9s"></span><span class="mw-headline">Variétés</span></h2>
<div class="thumb tright">
<div class="thumbinner"><img alt="" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/8/8f/Manihot_esculenta_dsc07325.jpg/220px-Manihot_esculenta_dsc07325.jpg" width="220" height="165" class="thumbimage">
<div class="thumbcaption">
<div class="magnify"></div>
Racines de manioc.</div>
</div>
</div>
<div class="thumb tright">
<div class="thumbinner"><img alt="" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/7/7e/Albert_Eckhout_-_Mandioca.jpg/220px-Albert_Eckhout_-_Mandioca.jpg" width="220" height="221" class="thumbimage">
<div class="thumbcaption">
<div class="magnify"></div>
Manioc du Brésil, par<span> </span>Albert Eckhout.</div>
</div>
</div>
<div class="thumb tright">
<div class="thumbinner"><img alt="" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/6/6e/Yucamuseolarco.jpg/220px-Yucamuseolarco.jpg" width="220" height="174" class="thumbimage">
<div class="thumbcaption">
<div class="magnify"></div>
Représentation de Manioc (<i>Yuca</i>) en<span> </span>culture mochica, premier siècle,<span> </span>Musée Larco<span> </span>(Lima).</div>
</div>
</div>
<p>On distingue une multitude de variétés de manioc différentes entre elles par plusieurs paramètres. Les caractères distinctifs les plus utilisés in vivo sont la coloration et la forme des organes.</p>
<p>Le manioc étant une plante à racine, le terme « racine tubéreuse » est scientifiquement plus approprié que le terme « tubercule ».</p>
<p>On en cultive deux variétés principales :</p>
<ul>
<li>le manioc amer, impropre à la consommation s'il n'est pas préalablement détoxifié, et dont les racines séchées sont transformées en<span> </span>tapioca, en<span> </span>cassave<span> </span>ou en farine qui, préparée sous forme de<span> </span>farofa, est un ingrédient de la<span> </span>feijoada<span> </span>brésilienne.</li>
<li>le manioc doux, dont les racines peuvent être directement consommées, on note cependant des cas de neuropathies car il contient des hétérosides cyanogènes en moindre quantité (8 fois moins que le manioc amer).</li>
</ul>
<p>Les tubercules sont également utilisés pour la préparation de boissons alcoolisées distillées, comme la boisson indigène<span> </span>cauim<span> </span>et la<span> </span>tiquira,<span> </span>cachaça<span> </span>commune de l'état brésilien du<span> </span>Maranhão.</p>
<p>La chair des tubercules a une couleur blanchâtre et rappelle le bois par sa texture et sa consistance. Après cuisson dans l'eau, sa chair devenue jaune se délaie. La friture la rend croustillante.</p>
<p>Les feuilles sont aussi consommées en tant que légumes, notamment en Afrique, elles contiennent de la vitamine<span> </span>A<span> </span>et<span> </span>C.</p>
<h2><span class="mw-headline" id="Histoire">Histoire</span></h2>
<p>Le manioc, cultivé depuis fort longtemps par les populations locales d'Amérique, fut découvert par les Européens en 1500 quand le navigateur portugais<span> </span>Cabral<span> </span>accosta au Brésil avec ses hommes<sup id="cite_ref-12" class="reference">12</sup>. Sa consommation par les amérindiens a cependant été surestimée pendant la majeure partie de son histoire<sup id="cite_ref-rostain_13-0" class="reference">13</sup>. C'est principalement après l'arrivée des Européens que celui-ci est largement cultivé en Amazonie, sa toxicité le rendant inconsommable par les nomades fuyant les colons<sup id="cite_ref-rostain_13-1" class="reference">13</sup>.</p>
<p>En France, les premières mentions du manioc sont faites par<span> </span>André Thevet<span> </span>suite à son voyage entre 1555 et 1556, décrit dans son livre<span> </span>Les singularités de la France Antarctique(publié en 1557)<sup id="cite_ref-14" class="reference">14</sup>.<span> </span>Jean de Léry<span> </span>précise cette description du manioc lorsqu'il aborde les côtes du Brésil en 1557, et à court de provisions troque des objets manufacturés contre des vivres, dont de la farine de manioc. De retour en France Lery publie à La Rochelle le récit de son voyage,<span> </span><i>L’Histoire d'un voyage fait en la terre du Brésil, autrement dit Amérique<span> </span>(publié en 1578)</i>, dans lequel il fait mention de la racine de manioc. Plus tard une description scientifique en est faite par<span> </span>Willem Piso<span> </span>dans son ouvrage<span> </span><i>Historia Naturalis Brasiliæ</i><span> </span>publié en 1648 à Amsterdam.</p>
<p>Les Européens amènent le manioc en Afrique au<span> </span><abbr class="abbr" title="16ᵉ siècle"><span class="romain">xvi</span><sup>e</sup></abbr> siècle<sup id="cite_ref-15" class="reference">15</sup></p>
<p>La fabrication du<span> </span>tapioca<span> </span>est attestée pour la première fois dans un livre de<span> </span>Jan Nieuhof<span> </span>qui séjourne au Brésil entre 1640 et 1649, il parle de la fabrication d'une sorte de gâteau fait de farine de manioc nommé<span> </span><i>tipiacica</i><sup id="cite_ref-16" class="reference">16</sup>.</p>
<h2><span></span><span class="mw-headline">Étymologie</span></h2>
<ul>
<li>Manioc : Étymologiquement, le terme « manioc » dériverait du<span> </span>tupi<span> </span><i>manioch</i><sup id="cite_ref-17" class="reference">17</sup>.<span> </span><span class="need_ref" title="Une source est souhaitée pour ce passage.">Son nom proviendrait d'un<span> </span>mythe<span> </span>tupi<span> </span>à propos de la déesse Mani, à la peau blanche, qui aurait établi son domicile<span> </span><i>(oca)</i><span> </span>dans la racine de la plante.</span><sup class="need_ref_tag">[<abbr class="abbr" title="référence">réf.</abbr> souhaitée]</sup></li>
</ul>
<h2><span class="mw-headline" id="Taxinomie">Taxinomie</span></h2>
<p>L'espèce<span> </span><i>Manihot esculenta</i><span> </span>a été décrite par le naturaliste<span> </span>Heinrich Johann Nepomuk von Crantz<sup id="cite_ref-18" class="reference">18</sup>.</p>
<h3><span class="mw-headline" id="Synonymes">Synonymes</span></h3>
<p>Selon<span> </span>The Plant List<small class="cachelinks"> [archive]</small><span> </span><small>(14 juillet 2019)</small><sup class="reference">1</sup> :</p>
<div class="colonnes">
<ul>
<li><i>Janipha aipi</i><span> </span>(Pohl) J.Presl</li>
<li><i>Janipha manihot</i><span> </span>(L.) Kunth<sup id="cite_ref-BioLib14_juillet_2019_19-0" class="reference">19</sup></li>
<li><i>Jatropha aipi</i><span> </span>(Pohl) A.Moller</li>
<li><i>Jatropha diffusa</i><span> </span>(Pohl) Steud.</li>
<li><i>Jatropha flabellifolia</i><span> </span>(Pohl) Steud.</li>
<li><i>Jatropha glauca</i><span> </span>A.Rich.</li>
<li><i>Jatropha janipha</i><span> </span>Lour.</li>
<li><i>Jatropha lobata var. richardiana</i><span> </span>Müll.Arg.</li>
<li><i>Jatropha manihot</i><span> </span>L.<sup id="cite_ref-BioLib14_juillet_2019_19-1" class="reference">19</sup></li>
<li><i>Jatropha paniculata</i><span> </span>Ruiz & Pav. ex Pax</li>
<li><i>Jatropha silvestris</i><span> </span>Vell.</li>
<li><i>Mandioca aipi</i><span> </span>(Pohl) Link</li>
<li><i>Mandioca dulcis</i><span> </span>(J.F.Gmel.) D.Parodi</li>
<li><i>Mandioca utilissima</i><span> </span>(Pohl) Link</li>
<li><i>Manihot aipi</i><span> </span>Pohl<sup id="cite_ref-BioLib14_juillet_2019_19-2" class="reference">19</sup></li>
<li><i>Manihot cannabina</i><span> </span>Sweet</li>
<li><i>Manihot diffusa</i><span> </span>Pohl</li>
<li><i>Manihot dulcis</i><span> </span>(J. F. Gmelin) Pax<sup id="cite_ref-BioLib14_juillet_2019_19-3" class="reference">19</sup></li>
<li><i>Manihot edule</i><span> </span>A.Rich.</li>
<li><i>Manihot esculentus</i><sup id="cite_ref-BioLib14_juillet_2019_19-4" class="reference">19</sup></li>
<li><i>Manihot flabellifolia</i><span> </span>Pohl</li>
<li><i>Manihot guyanensis</i><span> </span>Klotzsch ex Pax</li>
<li><i>Manihot loureiroi</i><span> </span>Pohl</li>
<li><i>Manihot manihot</i><span> </span>(L.) Cockerell<sup id="cite_ref-BioLib14_juillet_2019_19-5" class="reference">19</sup></li>
<li><i>Manihot manihot</i><span> </span>(L.) H.Karst.</li>
<li><i>Manihot melanobasis</i><span> </span>Muell. Arg.<sup id="cite_ref-BioLib14_juillet_2019_19-6" class="reference">19</sup></li>
<li><i>Manihot palmata var. aipi</i><span> </span>(Pohl) Müll.Arg.</li>
<li><i>Manihot sprucei</i><span> </span>Pax</li>
<li><i>Manihot utilissima</i><span> </span>Pohl</li>
</ul>
</div>
<h3><span id="Liste_des_sous-esp.C3.A8ces"></span><span class="mw-headline">Liste des sous-espèces</span></h3>
<p>Selon<span> </span>NCBI<span> </span><small>(14 juillet 2019)</small><sup id="cite_ref-NCBI14_juillet_2019_20-0" class="reference">20</sup> :</p>
<ul>
<li><i>Manihot esculenta</i><span> </span>subsp.<span> </span><i>esculenta</i></li>
<li><i>Manihot esculenta</i><span> </span>subsp.<span> </span><i>flabellifolia</i><span> </span>(Pohl) Cif.</li>
<li><i>Manihot esculenta</i><span> </span>subsp.<span> </span><i>peruviana</i><span> </span>(Muell.Arg.) Allem</li>
</ul>
<h2><span class="mw-headline" id="Maladies">Maladies</span></h2>
<div class="bandeau-section bandeau-niveau-detail loupe">Article détaillé :<span> </span>Maladies du manioc.</div>
<p>La culture du manioc est affectée par diverses maladies bactériennes, virales et fongiques. En Afrique en particulier sévissent deux maladies virales importantes, la<span> </span>mosaïque africaine du manioc<span> </span>et la<span> </span>striure brune du manioc, ainsi qu'une maladie bactérienne, la<span> </span>bactériose vasculaire du manioc<sup id="cite_ref-cirad_21-0" class="reference">21</sup>.</p>
<h3><span id="Mosa.C3.AFque_du_manioc"></span><span class="mw-headline">Mosaïque du manioc</span></h3>
<div class="thumb tright">
<div class="thumbinner"><img alt="" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/b/b1/Manihot_esculenta_flowers.jpg/220px-Manihot_esculenta_flowers.jpg" width="220" height="254" class="thumbimage">
<div class="thumbcaption">
<div class="magnify"></div>
Fleurs de manioc dont les feuilles sont atteintes de la mosaïque.</div>
</div>
</div>
<p>Depuis le milieu des années 1990 en Afrique de l'Est (Ouganda,<span> </span>Kenya,<span> </span>Congo-Brazzaville<span> </span>entre autres) sévit sur la plante une forme agressive d'un virus appelé « mosaïque ». Cela se traduit par des lésions dans la pigmentation des feuilles, de couleur vert clair à jaune, et les tubercules prennent un gout plus sucré. C'est pourquoi les cultivateurs n'y ont pas prêté attention. Depuis la période sus mentionnée toutefois, consécutivement aux lésions décrites plus haut, la plante perd les feuilles attaquées, les tubercules deviennent rachitiques, les récoltes décroissent redoutablement.</p>
<p>Cette maladie se répand en effet très rapidement d'une plante à l'autre. La mouche blanche est fortement soupçonnée d'être un important vecteur de sa transmission. Ce virus est sans danger connu à l'égard de la santé humaine, abstraction faite des famines qu'il peut provoquer. Aucun traitement contre la « mosaïque » n'est connu. Seul le recours à des variétés résistantes à la maladie est efficace.<sup id="cite_ref-22" class="reference">22</sup></p>
<h2><span class="mw-headline" id="Production">Production</span></h2>
<div class="thumb tright">
<div class="thumbinner"><img alt="" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/e/e2/Cultivateur_de_manioc.jpg/220px-Cultivateur_de_manioc.jpg" width="220" height="147" class="thumbimage">
<div class="thumbcaption">
<div class="magnify"></div>
Dans un champ de manioc en Côte d'Ivoire.</div>
</div>
</div>
<p>La production de manioc annuelle est d'environ 250 millions de tonnes par an. Elle est l'une des trois grandes sources de polysaccharides, avec l'igname<span> </span>et l'arbre à pain, dans les pays tropicaux<sup id="cite_ref-23" class="reference">23</sup>.</p>
<p>Principaux pays producteurs en 2014<sup id="cite_ref-24" class="reference">24</sup><span> </span>:</p>
<table class="wikitable">
<tbody>
<tr>
<th></th>
<th>Pays</th>
<th>Production<br>en million<br>de tonnes</th>
<th>% monde</th>
</tr>
<tr>
<td>1</td>
<td>Nigeria</td>
<td>54,832</td>
<td>20,3 %</td>
</tr>
<tr>
<td>2</td>
<td>Thaïlande</td>
<td>30,022</td>
<td>11,1 %</td>
</tr>
<tr>
<td>3</td>
<td>Indonésie</td>
<td>23,436</td>
<td>8,7 %</td>
</tr>
<tr>
<td>4</td>
<td>Brésil</td>
<td>23,242</td>
<td>8,6 %</td>
</tr>
<tr>
<td>5</td>
<td>République démocratique du Congo</td>
<td>16,609</td>
<td>6,1 %</td>
</tr>
<tr>
<td>6</td>
<td>Ghana</td>
<td>16,524</td>
<td>6,1 %</td>
</tr>
<tr>
<td>7</td>
<td>Viêt Nam</td>
<td>10,210</td>
<td>3,8 %</td>
</tr>
<tr>
<td>8</td>
<td>Cambodge</td>
<td>8,835</td>
<td>3,3 %</td>
</tr>
<tr>
<td>9</td>
<td>Inde</td>
<td>8,139</td>
<td>3 %</td>
</tr>
<tr>
<td>10</td>
<td>Angola</td>
<td>7,637</td>
<td>2,8 %</td>
</tr>
<tr>
<td>11</td>
<td>Mozambique</td>
<td>5,115</td>
<td>1,9 %</td>
</tr>
<tr>
<td>12</td>
<td>Cameroun</td>
<td>4,915</td>
<td>1,8 %</td>
</tr>
<tr>
<td>13</td>
<td>Malawi</td>
<td>4,911</td>
<td>1,8 %</td>
</tr>
<tr>
<td>14</td>
<td>Chine</td>
<td>4,665</td>
<td>1,7 %</td>
</tr>
<tr>
<td>15</td>
<td>Tanzanie</td>
<td>4,228</td>
<td>1,6 %</td>
</tr>
<tr>
<th colspan="2">Total monde</th>
<th>270,279</th>
<th>100 %</th>
</tr>
</tbody>
</table>
<h2><span class="mw-headline" id="Utilisation">Utilisation</span></h2>
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<div class="thumbinner"><img alt="" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/9/99/Iwata_kenichi_cassava.jpg/220px-Iwata_kenichi_cassava.jpg" width="220" height="165" class="thumbimage">
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Feuilles de manioc</div>
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<div class="thumbinner"><img alt="" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/5/5e/Rape_%C3%A0_Manioc_MHNT_ETH_2010_24_93.jpg/220px-Rape_%C3%A0_Manioc_MHNT_ETH_2010_24_93.jpg" width="220" height="95" class="thumbimage">
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Râpe à manioc, Indiens karajá<span> </span>MHNT</div>
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<p>Le manioc est utilisé comme semoule ou comme fécule (tapioca).</p>
<p>Les feuilles au-dessus de la plante peuvent être broyées pour fabriquer du pondu, un légume traditionnel.</p>
<p>Les plats les plus connus sont le<span> </span>foufou, l'attiéké<span> </span>un couscous de manioc, le Mpondu à base de manioc et de poisson, le Mpondu-Mades, à base de manioc et de haricots.</p>
<p>Le manioc est aussi utilisé pour fabriquer une tortilla, le<span> </span>cassave, un pain le<span> </span>chikwangue<span> </span>et des bières traditionnelles telle la<span> </span>cachiri, le<span> </span>munkoyo<span> </span>ou la<span> </span>mbégé.</p>
<p>Le manioc a été importé du Brésil au<span> </span><abbr class="abbr" title="16ᵉ siècle"><span class="romain">xvi</span><sup>e</sup></abbr> siècle<span> </span>vers l'Afrique<sup id="cite_ref-25" class="reference">25</sup>, où il est maintenant cultivé. Au<span> </span>Brésil<span> </span>et en Amérique centrale, on l'utilise beaucoup frit pour accompagner les grillades. En hiver, le bouillon de manioc est très populaire. Il est également utilisé en farine légèrement rôtie pour accompagner les haricots. Cette même farine est l'ingrédient principal de la<span> </span>farofa.</p>
<p>On peut préparer les tubercules en les faisant cuire, puis en les lavant longuement à l'eau pour évacuer les traces de<span> </span>cyanure, et en les séchant au soleil.</p>
<p>Une fois pilé, à la main ou au moulin, on obtient une<span> </span>farine<span> </span>blanche appelée « foufou » dans les deux Congo. Cette farine est mélangée à de l'eau bouillante à égale proportion et constitue un aliment qui accompagne les plats en sauce. Elle peut aussi être donnée à de jeunes enfants. Le foufou a une valeur calorique sèche de 250 à 300<span> </span>cal, soit près de la moitié lorsqu'elle est en pâte.</p>
<p>Une autre façon de le consommer est en<span> </span><i>pains de manioc</i><span> </span>(appelés « <i>chikwangue</i> » en République Démocratique du Congo, « <i>bibôlô</i> » au<span> </span>Cameroun, et « <i>mangbèré</i> » en<span> </span>Centrafrique). Ils sont riches en cellulose, consistants, mais très peu nourrissants. Leur prix très abordable favorise leur consommation à grande échelle. Il est recommandé de bien les mâcher afin de ne pas avoir de problème de digestion.</p>
<p>À l'île Maurice le manioc est produit et consommé sous forme de biscuits, le plus souvent aromatisés, à la<span> </span>cannelle, à la crème anglaise, à la noix de coco ou encore au sésame. Le manioc est consommé sous forme d'une soupe avec de la viande de bœuf, poulet (appelés<span> </span>katkat manioc).</p>
<p>Les feuilles de manioc sont également consommées avec du riz (« riz-feuilles »), en<span> </span>République du Congo<span> </span>et en<span> </span>République démocratique du Congo<span> </span>sous le nom de<span> </span><i>mpondu</i>,<span> </span><i>saka-saka</i><span> </span>ou « <i>ngunza</i> » ou « <i>ngoundja</i> » en République centrafricaine. Le<span> </span><i>matapa</i>, plat typique du<span> </span>Mozambique, (<i>vatapá</i><span> </span>au Brésil), est préparé avec les jeunes feuilles de manioc pilées avec de l'ail<span> </span>et la farine tirée des tubercules, cuites avec du<span> </span>crabe<span> </span>ou des<span> </span>crevettes. Aux<span> </span>Comores<span> </span>sous le nom de<span> </span><i>mataba</i>, les feuilles sont accommodées avec un émincé de poisson.</p>
<p>En<span> </span>Côte d'Ivoire, le manioc est consommé sous forme de<span> </span>semoule<span> </span>cuite à la vapeur, ce qu'on appelle l’<i>attiéké</i>. L'attiéké est un plat national, principalement consommé dans les régions sud du pays. Il est souvent accompagné de sauce locale (claire, graine, etc.). Le manioc peut se consommer aussi sous forme de pain de manioc appelé<span> </span>foutou de manioc<span> </span>ou de<span> </span><i>plakali</i>, essentiellement constitué de substance amidonnée. L'attiéké est consommé frais de préférence. Il se conserve et s'exporte ou se commercialise sous forme séchée.</p>
<p>La production de manioc commence à se faire sous la forme industrielle par des petites unités de production d'attiéké. Cette forme n'est pas encore répandue en<span> </span>Côte d'Ivoire.</p>
<p>A<span> </span>la Réunion, les jeunes feuilles sont également consommées en<span> </span>brèdes.</p>
<p>À<span> </span>Madagascar, on consomme les feuilles de manioc pilées dans un plat national au nom de<span> </span><i>ravitoto</i><span> </span>qui peut s'accompagner de viandes, crevettes, poissons et est parfois parfumé au coco.</p>
<h2><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Manioc" target="_blank" title="Source Wikipedia Manihot esculenta" rel="noreferrer noopener"><strong>Source Wikipedia Manihot esculenta</strong></a></h2>
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